- PARCOURS DE REMISE EN FORME
- COACH SPORTIF ET COACH REMISE EN FORME
- LA MÉTHODE DE REMISE EN FORME FORMATHLÈTE
- LE CALISTHENICS
- LE HANDSTAND
- PROTOCOLE R.A.M.E
- REPRENDRE LE SPORT
- DES RÉSULTATS EN COMBIEN DE TEMPS ?
- LE PLUS IMPORTANT DANS UNE REMISE EN FORME
- SOULAGER DES RHUMATISMES
- L’IMPORTANCE DE LA CLARTÉ MENTALE
- ATELIER DE REMISE EN FORME
- PROGRAMME DE REMISE EN FORME
- ÉVÉNEMENT FORMATHLÈTE
- PROJET DE REMISE EN FORME
Salutations, ici Joffrey de FormAthlète.
Cet article de blog est la retranscription de l’interview réalisée par Manon pour le podcast « Les Entrepreneurs du Trégor ».
Dans ce podcast, elle me pose plein de questions et j’explique mon parcours, mon histoire, ce qui m’a amené à devenir éducateur sportif, ma vision de la remise en forme, ce qu’est FormAthlète, et bien d’autres sujets pertinents.
Je vous laisse découvrir cette interview et vous encourage à aller écouter le podcast de Manon, « Les Entrepreneurs du Trégor ».
Elle a déjà réalisé de nombreux épisodes sur différentes thématiques où l’on découvre des artisans et des thérapeutes, c’est passionnant.
Vous pouvez retrouver ces podcasts sur Spotify, la plateforme que j’utilise personnellement.
Bonne lecture et forme à vous !
PARCOURS DE REMISE EN FORME
Manon : Bonjour, aujourd’hui nous nous retrouvons pour que tu nous racontes un peu ton parcours, ce que tu fais, ce que tu proposes et comment tu aides les gens. Donc, si c’est bon pour toi, je te laisse nous raconter ton histoire.
Joffrey : Oui, bien sûr. Alors, mon parcours a commencé à l’adolescence quand j’ai commencé à avoir des douleurs chroniques au dos. À l’époque, j’étais très sportif, mais j’ai soudainement ressenti une baisse de vitalité et des douleurs constantes au dos. Je ne comprenais pas pourquoi. Je suis allé voir mon médecin traitant, qui m’a dit que c’était probablement dû à la croissance. J’étais plutôt content, pensant que plus j’avais mal, plus je grandissais. Mais à l’âge de 20 ans, les douleurs se sont intensifiées, et je souffrais en permanence de sciatique à la jambe gauche et de névralgie cervico-brachiale au bras droit.
À cette époque, je finissais un apprentissage en pâtisserie, mais j’ai dû arrêter à cause de la douleur, tant physique que psychologique. Le médecin a finalement diagnostiqué une maladie de Scheuermann, une malformation de la colonne vertébrale, avec une cyphose dorsale et une légère scoliose. Ils ont également découvert des disques pincés dans la région lombaire.
Après le diagnostic, j’ai passé un séjour dans un centre de rééducation pour mes problèmes de dos. J’ai commencé à chercher des solutions pour soulager mes douleurs, ce qui a fait de la remise en forme une nécessité avant de devenir une passion. En 2018, j’ai obtenu un certificat de qualification professionnelle en activités gymniques d’entretien et d’expression, et j’ai commencé à donner des cours.
Manon : Génial ! Donc, ce qui a commencé comme une nécessité est devenu une véritable passion pour toi.
Joffrey : Oui, exactement. J’ai souffert pendant près de dix ans, et j’ai fait divers métiers physiques comme la couverture, la rénovation, le paysagisme, la pâtisserie et même auxiliaire de vie. Tous ces métiers étaient très éprouvants pour mon corps.
Lorsque j’étais au centre de rééducation, j’avais accès à des soins quotidiens comme la balnéothérapie, la piscine, les massages kinésithérapeutiques et la marche nordique. Mais à mon retour chez moi, sans emploi, sans copine et soutient, mes douleurs sont revenues. C’est là que j’ai compris qu’il fallait que je prenne ma santé en main. Les médicaments prescrits pour mes douleurs me causaient des brûlures d’estomac, nécessitant encore plus de médicaments.
J’ai réalisé que je suivais le même chemin que mes grands-parents, qui prenaient beaucoup de médicaments. J’ai donc décidé de chercher des solutions alternatives. Au centre de rééducation, ils avaient identifié une grande déficience musculaire au niveau de ma colonne vertébrale, mais aucun programme de renforcement musculaire ne m’avait été prescrit.
J’ai donc pris l’initiative de m’occuper moi-même de ma remise en forme, car déléguer cette responsabilité ne me donnait pas les résultats espérés.
COACH SPORTIF ET COACH REMISE EN FORME
Manon : Donc, tu nous disais que tu es un coach de remise en forme. Peux-tu nous expliquer la différence entre un coach sportif et un coach de remise en forme, s’il y en a une ?
Joffrey : Oui, bien sûr. En théorie, il y a une différence. Un coach sportif est quelqu’un qui va accompagner les personnes dans l’amélioration de leurs performances dans un sport spécifique. Cela concerne généralement des personnes qui sont déjà relativement sportives.
En revanche, un coach de remise en forme accompagne les personnes pour améliorer leur condition physique générale. Personnellement, je préfère le terme « coach de remise en forme » car cela me distingue davantage. Beaucoup de gens se disent coachs sportifs, mais très peu se définissent comme coachs de remise en forme.
De plus, cela correspond mieux à ma thématique et à la méthode que j’ai développée. Mon objectif est d’apprendre aux gens à améliorer leur condition physique globale.
LA MÉTHODE DE REMISE EN FORME FORMATHLÈTE
Manon : OK, peux-tu nous expliquer quelle est ta méthode de remise en forme ?
Joffrey : Oui, bien sûr. Avant de commencer mon diplôme en tant qu’éducateur sportif, j’avais déjà effectué un travail important dans le domaine de la remise en forme. J’ai fait plusieurs stages, notamment un stage avec StrongFirst de Pavel Tsatsouline, qui se concentrait sur les exercices au poids du corps. J’ai également découvert les travaux de Christophe Carrio et l’entraînement d’un détenu de Paul Wade, ainsi que le calisthenics avec Thesurpersayan, pour ceux qui sont passionnés de street workout.
En combinant toutes ces influences, j’ai développé ma propre méthode de remise en forme, que j’ai nommée « Formathlète ». C’est une préparation physique au poids du corps visant à maîtriser son véhicule corporel.
Par « véhicule corporel« , j’entends la capacité de déplacer, tirer, pousser et soulever toute sa masse corporelle. Utiliser le terme « véhicule corporel » plutôt que simplement « corps » aide à prendre conscience de l’importance de notre corps pour toutes nos activités, qu’elles soient professionnelles, de loisir ou sportives.
Avec Formathlète, il y a deux volets principaux. Le premier est le renforcement musculaire, où j’utilise le poids du corps pour développer la force. Le second est la gymnastique douce, également basée sur le poids du corps, avec pour objectif de diminuer le stress et de soulager les douleurs de dos et articulaires.
LE CALISTHENICS
Manon : OK, et qu’est-ce le calisthenics , le streetworkout ? En fait, il y a beaucoup de termes comme ça. J’ai regardé un peu sur tes réseaux sociaux et ton site internet, et je me suis demandé ce que signifiaient tous ces mots.
Joffrey : Le calisthenics ou street workout, c’est simplement une méthode de musculation au poids du corps.
Manon : D’accord.
Joffrey : Oui, cette méthode comprend à la fois des mouvements dynamiques et des exercices ou postures statiques. Par exemple, les mouvements dynamiques incluent les pompes horizontales, tandis que les exercices statiques incluent des gainages, comme le handstand.
L’origine du calisthenics est intéressante. Le terme vient du grec « Kalos« , qui signifie « beauté », et « Sténos« , qui signifie « force ». L’entraînement au poids du corps remonte à l’Antiquité et aurait été utilisé par les redoutables guerriers spartiates. On retrouve également cette méthode chez les gladiateurs de l’Empire romain, et plus tard dans les cirques et les sports de combat, comme la lutte. L’armée a aussi intégré des exercices de calisthenics pour entraîner les soldats. En France, après la Seconde Guerre mondiale, Georges Hébert a introduit une discipline similaire dans le système éducatif. Ce n’était pas du calisthenics pur, mais cela impliquait beaucoup d’entraînement physique au poids du corps.
Manon : Ah oui, c’est intéressant.
Joffrey : Oui, nos grands-parents, qui ont été éduqués avec cette méthode, sont souvent admirés pour leur endurance et leur condition physique. Malheureusement, les générations suivantes n’ont pas bénéficié de la même éducation physique, probablement parce que les enseignants trouvaient plus simple de se concentrer sur des sports collectifs.
Dans les années 70 et 80, avec l’arrivée de stars comme Stallone et Schwarzenegger et l’accès généralisé aux salles de fitness et aux machines de musculation, l’entraînement au poids du corps a perdu de sa popularité. Il est devenu une simple activité d’échauffement. Cependant, une méthode d’entraînement au poids du corps, appelée calisthenics « old school« , a survécu dans les prisons. Là-bas, sans matériel ni machines, les détenus s’entraînaient pour être fonctionnels, et non pour l’esthétique.
Avec ma méthode « Formathlète », je m’inspire de cette approche. L’entraînement au poids du corps ne se résume pas à faire des pompes classiques à l’horizontale. Par exemple, pour quelqu’un qui revient d’une blessure ou qui n’a pas fait de sport depuis longtemps, on commence par des pompes au mur pour renforcer progressivement les articulations des poignets, des coudes et des épaules. Une fois que tu maîtrises les pompes classiques, plutôt que d’augmenter simplement le nombre de répétitions, on passe à des variantes plus difficiles, comme les pompes sur une main.
Manon : OK, je comprends. C’est une méthode qui nous entoure mais qu’on ne connaît pas forcément bien.
Joffrey : Oui, tout le monde connaît l’entraînement au poids du corps, mais le développement de la force avec cette méthode n’est pas aussi populaire. En général, les gens ajoutent des répétitions ou se lestent avec des charges additionnelles pour intensifier l’exercice. Ma philosophie est d’être le plus indépendant possible du matériel, en utilisant uniquement le poids du corps pour progresser.
Par exemple, une fois que tu maîtrises les pompes à deux mains, tu peux essayer des variantes comme les pompes sur une main pour continuer à progresser.
LE HANDSTAND
Manon : OK, et qu’est-ce que le handstand ?
Joffrey : Le handstand, c’est tout simplement l’équilibre sur les mains. Il y a deux catégories dans le renforcement musculaire : les mouvements dynamiques, comme les pompes, et les exercices de renforcement musculaire statiques, comme le handstand, qui fait partie des exercices de gainage.
Le handstand est l’une des figures emblématiques du calisthenics. C’est très symbolique et visuel. Voir quelqu’un faire un équilibre sur les mains est impressionnant, et moi-même, j’étais admiratif. C’est une compétence accessible à tous, à condition d’avoir un peu de connaissance et de discipline pour s’entraîner. En plus des bienfaits physiques, apprendre le handstand est très gratifiant.
Pour ceux qui veulent apprendre le handstand, j’ai un programme intitulé « Maîtriser le handstand en 10 étapes » que j’ai développé avec mon compagnon d’entraînement, Paulo. Dans ce programme, nous montrons tout, de A à Z : l’échauffement, les étirements spécifiques pour le handstand, et toutes les étapes de progression.
Nous avons même inclus des étapes de progression à réaliser avec un partenaire. Il y a donc aussi un aspect ludique. Par exemple, si vous êtes à la plage et que vous avez du temps libre, vous pouvez apprendre le handstand à deux.
PROTOCOLE R.A.M.E
Manon : OK, c’est cool. On va entrer un peu plus dans le vif du sujet et tu vas nous parler du protocole RAME. Qu’est-ce que c’est et qu’est-ce que ça apporte ?
Joffrey : Oui, comme je le disais, j’ai une partie renforcement musculaire et une partie gym douce. Ce n’est pas suffisant de faire uniquement du renforcement musculaire parce que, logiquement, cela entraîne une phase de catabolisme, c’est-à-dire que tu « détruis » ton corps entre guillemets.
Ensuite, il faut contrebalancer ce stress que tu as provoqué. Avec le protocole RAME, on favorise l’anabolisme, c’est-à-dire la construction.
Manon : D’accord.
Joffrey : RAME est l’acronyme de Respiration pour le R, Automassage pour le A, Mobilisation articulaire et corporelle pour le M, et Étirements pour le E.
Manon : OK.
Joffrey : Toutes ces méthodes permettent d’agir à la fois sur le plan physique en diminuant les raideurs, en favorisant la lubrification des articulations, et en gagnant en mobilité et en souplesse. Cela permet aussi de diminuer la perception du stress grâce à l’effet psychosomatique, notamment avec la respiration.
En apprenant à maîtriser ta respiration, tu diminues l’hyperventilation, qui est un cercle vicieux : plus tu hyperventiles, plus tu génères de stress, et plus le stress génère l’hyperventilation. Hyperventiler signifie inspirer beaucoup plus que tu n’expire, et ce n’est pas forcément en inspirant plus que tu oxygènes mieux tes cellules.
Manon : D’accord.
Joffrey : Dans ce protocole et dans tous mes programmes, il y a une partie théorique où j’explique le comment et le pourquoi, puis des exercices pratiques en vidéo avec des images et des PDF.
Manon : Ah oui, donc c’est quelque chose d’assez complet.
Joffrey : Oui, c’est complet. Je donne les protocoles et je reste disponible pour répondre aux questions, ce qui permet d’enrichir le contenu avec les retours des utilisateurs.
Manon : Ah oui, si tu reçois des retours du genre « J’aurais bien vu ça », tu peux l’ajouter à ton programme.
Joffrey : Oui, c’est l’avantage par rapport à un livre. Une fois écrit, un livre est figé. Avec mes programmes, je peux ajouter une vidéo ou modifier quelque chose du jour au lendemain. Les personnes qui achètent mes programmes sont satisfaites car ils sont toujours mis à jour, et les mises à jour sont gratuites.
Manon : OK, et quand une personne achète un programme, combien de temps peut-elle y avoir accès ? Parfois c’est un an, deux ans, ou toute la vie.
Joffrey : Il n’y a pas de date limite. En principe, c’est à vie, mais cela ne dépend pas que de moi. Peut-être que je ne serai plus là un jour.
Manon : J’espère que non !
Joffrey : On ne sait jamais, mais en principe, c’est à vie, accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Manon : OK, c’est cool. Parce que parfois, avec d’autres formations, l’accès est limité. Par exemple, l’année dernière, j’ai suivi une formation sur un autre sujet et l’accès était limité à 5 ans.
Joffrey : Ah, d’accord. Non, avec moi, il n’y a pas de date limite.
Manon : Tant mieux, parce que si une personne doit s’arrêter pour une raison quelconque et veut reprendre plus tard, c’est bien pour elle.
Joffrey : Oui, c’est vraiment un investissement pour sa remise en forme.
REPRENDRE LE SPORT
Manon : OK, super. Alors, si quelqu’un veut reprendre le sport, comment lui conseillerais-tu de s’y prendre ?
Joffrey : La première chose à faire, c’est de commencer par de la préparation physique au poids du corps. La nuance est importante : avec FormAthlète, je ne fais pas faire du sport aux gens, je fais faire de la remise en forme. Dans un sport, c’est le pratiquant qui doit s’adapter aux exigences de ce sport. Par exemple, si quelqu’un veut jouer au football, il doit s’adapter aux règles et à l’intensité des matchs ou des entraînements. À l’inverse, dans la remise en forme que je propose, ce sont les séances qui s’adaptent au pratiquant.
Manon : OK, je comprends.
Joffrey : Oui, par exemple, pour reprendre une activité sportive comme le football, la boxe, le tennis, ou autre, il est essentiel d’apprendre d’abord à maîtriser son propre corps. Avec FormAthlète, j’enseigne les exercices fondamentaux pour aider les gens à bien déplacer leur « véhicule corporel ». Une fois qu’ils maîtrisent leur poids du corps, ils pourront plus facilement réussir dans d’autres activités sportives ou de loisirs.
Manon : C’est logique.
Joffrey : Oui, exactement. C’est un peu comme apprendre une langue. Au début, tu apprends les lettres de l’alphabet, ce qui te permet ensuite de t’exprimer de différentes manières, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. De la même manière, la préparation physique au poids du corps avec les exercices fondamentaux constitue les « lettres de l’alphabet » de l’activité physique. Plus tu maîtrises ces bases, mieux tu pourras t’exprimer dans d’autres activités.
Manon : Oui, je vois l’analogie.
Joffrey : Pour moi, c’est insensé qu’une personne qui a arrêté le sport depuis deux ans se lance directement dans un sport collectif ou autre sans avoir suivi des séances de remise en forme. Par exemple, si elle veut courir, elle doit d’abord renforcer ses membres inférieurs et travailler sa mobilité pour éviter les blessures.
La préparation physique aide non seulement à se remettre en forme, mais améliore aussi les performances dans n’importe quelle activité. Et ce n’est pas réservé aux sportifs ; c’est une nécessité pour tout le monde de savoir se fléchir correctement, se baisser, ou faire des pompes. Par exemple, si tu tombes, tu dois pouvoir te relever correctement.
Manon : OK, je comprends, mais si je me casse la figure, je ne suis pas sûr de vouloir faire une pompe.
Joffrey : (Rires) Pour tous ceux qui nous écoutent, chaque fois que vous tombez ou que vous vous levez de la plage, pensez à faire une pompe. C’est la saison après tout !
Manon : (Rires) À cause de toi, personne ne voudra aller à la plage.
Joffrey : Mais je serai là pour surveiller !
Manon : Oui, c’est justement pour ça qu’on n’ira pas. (Rires)
DES RÉSULTATS EN COMBIEN DE TEMPS ?
Manon : OK, super. Et au bout de combien de temps peut-on espérer voir des résultats de sa remise en forme ?
Joffrey : Eh bien, cela dépend vraiment de la personne et de l’effort qu’elle met dans son programme. La seule façon de le savoir, c’est de commencer et de s’y mettre. Ça peut sembler banal, mais il y a tellement de paramètres en jeu que je ne peux pas prédire exactement.
Il faut se lancer. Si je dis aux femmes, par exemple, que dans trois mois elles auront des fesses bien galbées, elles pourraient s’attendre à arrêter ensuite. L’idée, c’est de continuer la remise en forme même après avoir atteint des objectifs.
Manon : Oui, je comprends. Et pour quelque chose comme le handstand, ça peut prendre plus de temps, non ?
Joffrey : Exactement. Si quelqu’un manque de mobilité dans les épaules ou de force dans les poignets, ça peut prendre un an. Si je dis ça à quelqu’un qui veut des résultats immédiats, surtout dans notre génération du tout, tout de suite et maintenant, sans trop d’effort, il risque de se décourager.
C’est pourquoi il ne faut pas se poser trop de questions et simplement commencer. Par contre, il est important d’avoir des moyens d’évaluation pour mesurer les progrès, ce que je propose dans le programme « Bâtir un Corps en Forme« . On y trouve toutes les techniques pour s’évaluer et ajuster son entraînement en fonction des résultats.
Manon : Oui, c’est bien de le dire, car souvent, quand quelqu’un commence le sport ou n’importe quelle autre activité, il attend des résultats rapides. C’est bien de préciser qu’il faut juste s’y mettre et laisser les résultats venir.
Joffrey : Exactement. Et de toute manière, dès la première séance, il y a des bienfaits, même si ça ne se voit pas physiquement. Métaboliquement, les changements commencent tout de suite.
Manon : Oui, avec peut-être quelques courbatures pour le prouver.
Joffrey : Je ne sais pas si c’est vraiment ce que les gens recherchent…
Manon : (Rires) Ce n’est pas une étape indispensable ? Les courbatures montrent que le corps travaille…
Joffrey : C’est vrai, elles font partie du processus, mais je ne suis pas de cette école où le faite d’être courbaturé au point de ne plus bouger signifie que l’on a bien travaillé. Ce qui est certain, c’est dès la première séance, on voit des résultats, tant au niveau métabolique que psychique.
Au fur et à mesure, le physique suit. Pour moi, l’activité physique est une hygiène de vie. On s’y met, on continue, et les résultats viennent naturellement.
Manon : Oui, je comprends. C’est une bonne approche.
LE PLUS IMPORTANT DANS UNE REMISE EN FORME
Manon : OK, OK, et pour toi, c’est quoi le plus important dans une remise en forme ? Quel est le truc qu’il faut absolument avoir ? Vous ne le voyez pas, mais il a un grand sourire quand je lui pose la question.
Joffrey : Dans un premier temps, il y a deux choses essentielles : la discipline et la progression. La discipline, parce qu’il faut être régulier. Il faut soumettre ton corps à une contrainte régulière pour qu’il s’adapte à l’effort et devienne moins énergivore. Si tu arrêtes pendant deux semaines, reprendre sera difficile car il faudra te motiver à nouveau. Quand la discipline devient une habitude, c’est moins coûteux en énergie mentale.
Ensuite, il y a la progression. Même si tu es régulier, si tu ne progresses pas, tu n’auras pas de résultats. Au début, tu t’adaptes à la contrainte, mais si tu n’augmentes pas la difficulté, tu stagneras. Il faut donc progresser continuellement.
Manon : Oui, ça fait sens.
Joffrey : Par contre, si quelqu’un n’est pas régulier mais donne tout à chaque séance, se poussant constamment à fond, ça peut mener à des blessures, des tendinites, ou des douleurs articulaires. Cela ralentira la progression, et personne n’aime s’entraîner pour souffrir.
Manon : Oui, c’est sûr, d’où l’histoire des courbatures…
Joffrey : Exactement. Un autre aspect important de la remise en forme repose sur trois facteurs : l’activité physique, le sommeil, et l’alimentation. C’est ce que j’appelle la triade de la remise en forme. En équilibrant ces trois paramètres, tu obtiens des résultats très satisfaisants.
SOULAGER DES RHUMATISMES
Manon : OK, super. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui souffre énormément de douleurs musculaires, sachant que tu avais de grosses douleurs quand tu étais plus jeune ?
Joffrey : Je recommanderais de commencer par la gym douce. Par exemple, avec le protocole RAME, on se concentre d’abord sur la respiration. Quand on souffre, on est souvent en état de stress, ce qui bloque le diaphragme.
Travailler sur la respiration, faire des étirements et des mobilisations, ce sont des méthodes de gym douce qui permettent de remettre le corps en mouvement sans être traumatisantes. C’est pour l’aspect physique. Ensuite, je reviens à la triade de la remise en forme : en plus de l’exercice, il faut veiller à dormir suffisamment, car le corps régule les hormones et l’inflammation pendant le sommeil.
L’alimentation est également cruciale : consommer des oméga-3, comme ceux trouvés dans les poissons gras et les jaunes d’œufs, aide à réduire l’inflammation et les douleurs chroniques.
Manon : Oui, l’alimentation est un sujet assez complexe. Je pense faire un épisode là-dessus, peut-être même sur les aliments pro-inflammatoires pour guider les gens. On en parle de plus en plus, mais c’est encore flou pour beaucoup de monde, moi y compris.
Joffrey : Absolument, c’est une bonne idée. Quand on réfléchit à quoi manger, il est important de se demander ce qu’on peut manger sans causer de problèmes digestifs. Par exemple, des aliments sains peuvent provoquer des réactions immunitaires si tu as une paroi intestinale poreuse. C’est pour cela que certaines personnes ont des allergies à des aliments comme les oranges ou les kiwis. Ce n’est pas les aliments en eux-mêmes qui sont le problème, mais plutôt l’état de leur paroi intestinale.
Je recommande de regarder les travaux du Dr. Natasha Campbell, notamment son livre « Le Syndrome entéropsychologique ». Elle explique comment des troubles digestifs peuvent être liés à des pathologies psychiques. Elle a développé un protocole alimentaire pour régénérer la paroi intestinale.
Manon : D’accord, je vais regarder ça. Ça semble très instructif.
Joffrey : Oui, c’est vraiment fascinant tout ce qu’on peut apprendre là-dedans et je pense que beaucoup de tes questions trouveront réponse avec ce livre.
L’IMPORTANCE DE LA CLARTÉ MENTALE
Manon : OK, merci déjà d’avoir partagé ce livre. Nous arrivons à la fin de l’épisode, même s’il reste encore quelques questions. L’une d’elles, que nous avons abordée avec Sarah dans un épisode à venir, concerne l’importance d’avoir une bonne clarté mentale. Pour toi, pourquoi est-ce important ?
Joffrey : Quand je pense à la clarté mentale, la première chose qui me vient à l’esprit est la nécessité d’être suffisamment éveillé et conscient pour ne pas se laisser manipuler par des autorités ou des États totalitaires, ni par des personnes malveillantes. La clarté mentale implique également de se prémunir contre la pollution mentale.
Par exemple, j’évite les médias mainstream qui diffusent souvent des informations anxiogènes. J’ai coupé tout ça de ma vie.
Manon : Ah, moi je ne regarde pas la télé, de toute façon, je n’en ai pas chez moi.
Joffrey : Voilà, c’est pareil pour moi. J’ai arrêté de regarder la télé il y a quelque temps, à l’origine parce que je n’avais plus les moyens de payer la redevance télé. Ensuite, j’ai même viré mon canapé. Sans télé ni canapé, je me suis retrouvé à devoir faire quelque chose d’utile de mon temps, comme me mettre en mouvement ou lire des livres.
Manon : Oui, je comprends.
Joffrey : La clarté mentale, c’est aussi une question d’hygiène de vie. Elle permet de prendre de bonnes décisions, que ce soit sur le plan professionnel ou en situation d’urgence.
Avoir la clarté mentale te donne suffisamment de recul pour faire face aux situations critiques. C’est ça, pour moi, l’importance de la clarté mentale.
ATELIER DE REMISE EN FORME
Manon : OK, merci. Je sais aussi que tu proposes des ateliers assez régulièrement. Peux-tu nous en parler un peu ?
Joffrey : Oui, bien sûr. Il y a un atelier que j’anime avec Sarah Ballan, une physiothérapeute à qui je passe le bonjour et qui écoutera sûrement ce podcast. D’ailleurs, tu l’as rencontrée au lunch.
Ensemble, nous animons un atelier sur le mal de dos, qui comprend une partie théorique et une partie pratique. Nous avons également d’autres ateliers sur différentes thématiques à venir.
En plus de cela, je propose des ateliers pour apprendre des mouvements et des figures de calisthenics. Par exemple, récemment, j’ai animé un atelier sur le handstand à la salle TrainingPark22.
L’objectif de ces ateliers est de présenter différentes méthodes pour maîtriser une figure spécifique ou pour trouver des solutions à des problèmes, comme le mal de dos, selon la thématique de l’atelier.
PROGRAMME DE REMISE EN FORME
Manon : D’accord, super. Donc, au niveau de tes programmes, combien en as-tu ? Peux-tu nous en dire plus sur ce que tu proposes ?
Joffrey : Oui, bien sûr. J’ai plusieurs programmes. Pour quelqu’un qui veut vraiment tout le contenu complet de ma méthode, il y a le « Guide Bâtir un Corps en Meilleure Forme« . Ce guide regroupe tous mes contenus, tous mes programmes, vraiment tout ce que j’ai développé. C’est très complet.
Ensuite, j’ai deux programmes principaux : « Bâtir un Corps en Forme » et « La Préparation Physique au Poids du Corps« . « Bâtir un Corps en Forme » est destiné aux personnes qui débutent dans l’activité physique et la remise en forme. Il est très simple, mais c’est justement ce qui fait sa force.
« La Préparation Physique au Poids du Corps » enseigne des mouvements, des exercices de gainage, et une méthodologie d’entraînement. Ce n’est pas simplement un catalogue d’exercices ; j’explique aussi comment programmer ses séances hebdomadaires et gérer l’intensité.
Enfin, il y a « Le Protocole R.A.M.E. » qui comprend plusieurs programmes sur la respiration, les automassages, les mobilisations articulaires et corporelles, et les étirements.
Manon : OK, super. Oui, j’ai vu tout ça sur ton site. J’ai parcouru tes programmes et j’ai vu qu’il y en avait vraiment beaucoup.
Joffrey : Oui, c’est vrai, il y en a un peu. Il y a aussi le programme sur le Handstand et d’autres encore…
Manon : Oui, tu fais beaucoup de choses. Et tu tiens aussi un blog avec des articles sur la remise en forme, n’est-ce pas ?
Joffrey : Oui, tout à fait. Pour ceux qui veulent avoir un aperçu de mon travail et de ma philosophie, je les invite à consulter mon site internet et mon blog. J’y aborde différentes thématiques autour de la remise en forme et j’essaie de partager un maximum de valeur.
ÉVÉNEMENT FORMATHLÈTE
Manon : Et où peut-on te trouver alors ?
Joffrey : Eh bien, maintenant que le beau temps est de retour, vous pourrez me trouver sur les plages des Côtes d’Armor. J’apporte mon équipement portable qui me permet de m’entraîner avec des exercices de poids du corps. Je m’installe sur la plage, et j’invite tous ceux qui écoutent ce podcast à s’abonner à mon compte Instagram.
Parfois, je fais des annonces à la dernière minute pour dire où je suis, alors venez me rejoindre. C’est gratuit, l’idée est de passer un bon moment. En dehors de ça, je n’ai pas de lieu fixe, donc le meilleur moyen de savoir où je serai est de me suivre sur Instagram pour être informé des événements.
PROJET DE REMISE EN FORME
Manon : Ouais, ça va. Et pour finir ce podcast, est-ce que tu as des projets futurs ?
Joffrey : Oui, oui, j’ai plein de projets. Un projet à court terme est que j’ai un CQP AGEE, et je vais poursuivre avec un CQP IF, donc instructeur de fitness.
Petite anecdote, normalement je devais le faire en avril, donc je me suis entraîné pour les tests de sélection avec des charges additionnelles. Je n’avais jamais fait de développé couché, donc j’ai appris à faire des épaulés jetés, des squats et du soulevé de terre. J’ai réussi les examens, mais malheureusement, la formation a été annulée parce que certaines personnes ont échoué et se sont désistées au dernier moment.
Maintenant, je vais essayer de commencer cette formation en septembre, avec ABD Formation, dirigée par Aurélien Broussal, un préparateur physique reconnu mondialement. Ce sera à Nantes et je vais élargir mes compétences, notamment avec les charges additionnelles, les plateaux de musculation, et des modules sur la nutrition, etc.
Manon : Super, merci beaucoup.
Joffrey : Merci à toi, Manon. Je te félicite pour cette initiative. Ça a été un plaisir et j’invite tous les auditeurs à écouter les épisodes précédents, car on découvre plein de domaines, des artisans, des thérapeutes.
Manon : Oui, j’essaie d’inclure tout le monde, ceux qui ont des choses intéressantes à dire.
Joffrey : Et juste pour finir, je propose maintenant du coaching individuel. Il y a eu une nouvelle législation en mars, et avec mon diplôme, je peux désormais coacher individuellement. Avant, ce n’était pas possible.
Manon : Ah, super !
Joffrey : Donc n’hésitez pas, profitez-en. Je filme la séance et je fais un programme personnalisé pour que la personne puisse continuer sa remise en forme en autonomie.
Manon : Cool, c’est super. Merci beaucoup.
Joffrey : Merci à toi, Manon.
Manon : À bientôt.
Joffrey : Salut.