PRÉSENTATION PYSCHOLOGUE PRÉPARATRICE MENTALE ANXIÉTÉ
Sarah : En fait, tu peux commencer maintenant ou tu as déjà lancé l’enregistrement ?
Joffrey : C’est déjà en route.
Sarah : Ah, d’accord ! Tu pourras faire un bêtisier.
Joffrey : Salut Sarah !
Sarah : Salut, comment tu vas ?
Joffrey : Très bien, merci ! Merci à toi d’être venue. C’est la première fois que tu apparais sur ma chaîne YouTube, est-ce que tu peux te présenter ?
Sarah : Oui, bien sûr. Alors, je suis psychologue et préparatrice mentale. J’ai une double formation, à la fois en STAPS et en psychologie, ce qui fait que je suis à la fois éducatrice sportive et psychologue diplômée.
Je reçois des personnes pour des problématiques diverses, souvent du quotidien, et je travaille aussi sur l’aspect plus spécifique de la psychologie du sport et de la préparation mentale, avec des sportifs, du niveau amateur jusqu’au niveau professionnel.
Je suis moi-même sportive, et avant de me blesser (rupture du tendon d’Achille), j’avais un niveau national en athlétisme. Le sport est une grande passion pour moi.
Joffrey : OK, et tu interviens aussi récemment dans une salle de CrossFit, c’est ça ?
Sarah : Oui, tout à fait. Je fais des consultations en présentiel au CrossFit Lannion, et le reste du temps, je fais des séances à domicile ou en visioconférence.
Joffrey : D’accord. Et pour le profil des personnes que tu accompagnes, c’est quel type de public ?
Sarah : En termes de population, je m’occupe principalement d’adolescents, d’adultes, et parfois de personnes âgées, souvent pour des problématiques qui vont au-delà du sport, même si j’interviens aussi dans ce domaine.
Joffrey : OK, parfait ! Et oui, on s’est rencontrés récemment au lunch…
Sarah : Exactement !
STRESS, ANXIÉTÉ ET RÉSILIENCE
Joffrey : Oui, donc c’était animé par Manon, et c’est comme ça qu’on s’est rencontrés. Moi, j’avais déjà commencé à travailler sur tout ce qui concernait la gestion du stress, et voilà, on en est là aujourd’hui pour présenter un guide qu’on a créé ensemble. Il s’intitule Sur le chemin de la résilience. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’est la résilience ?
Sarah : Oui, bien sûr. Je dirais que la résilience, c’est vraiment la capacité à s’adapter aux agents stressants, aux situations difficiles, et à surmonter toutes les épreuves que l’on peut rencontrer dans la vie. Malheureusement, la vie n’est pas toujours facile, et avoir des capacités de résilience, c’est justement pouvoir surmonter ces obstacles et ces périodes de stress que l’on vit au quotidien.
Ce guide est, à mon sens, une ressource précieuse que chacun devrait avoir, car il permet de mieux comprendre ce qu’est le stress. On y est tous confrontés au quotidien, et il est essentiel d’apprendre à le gérer. Le guide aide à comprendre les mécanismes du stress, ce qui nous permet de mieux vivre avec, de mieux le gérer, et ainsi de réduire les conséquences négatives qu’il peut avoir sur nous.
ANXIÉTÉ, STRESS ET PATHOLOGIES
Joffrey : Oui, c’est ça, parce qu’on entend souvent dire que le stress est responsable de nombreuses pathologies. Récemment, j’ai écouté un podcast avec une prof de yoga qui disait que le stress serait à l’origine de 90 % des maladies. Mais j’avoue que j’avais du mal à comprendre comment le stress pouvait, par exemple, générer un cancer ou d’autres pathologies. Le lien n’était pas très clair pour moi.
Sarah : C’est vrai, on ne nous explique pas toujours bien comment ça fonctionne. En fait, derrière le terme « stress« , il y a tout un ensemble de mécanismes d’adaptation.
Joffrey : Oui, exactement. Le stress, à la base, c’est un mécanisme de survie, donc c’est nécessaire. Mais le problème survient quand le stress devient chronique.
Sarah : Tout à fait. À ce moment-là, des hormones comme le cortisol sont libérées en continu, ce qui perturbe le métabolisme. Cela peut aussi engendrer des troubles psychiques et physiques.
Joffrey : Oui, c’est ça. Et quand on connaît ces mécanismes, on peut les anticiper. Par exemple, si je sais que je suis en état de stress, je peux remarquer que j’ai tendance à hyperventiler. Je peux alors utiliser des techniques de respiration pour diminuer l’hyperventilation et optimiser l’oxygénation des cellules.
Sarah : Exactement. Pour rebondir sur ce que tu disais, je lisais récemment un livre intitulé L’Intelligence émotionnelle de Daniel Goleman, un psychologue. Il y explique que le stress peut représenter un danger aussi grave que le tabac. Ça rejoint ce que tu disais sur le fait que le stress cause de nombreuses pathologies. On ne voit pas toujours immédiatement l’impact sur le corps, mais les effets sont bien réels.
C’est pour ça que ce guide est important : il explique ce qui se passe dans notre corps quand on est sous stress. Par exemple, on estime qu’environ 264 millions de personnes souffrent d’anxiété chronique dans le monde. Les chiffres sont encore plus alarmants depuis la pandémie de COVID, où les cas d’anxiété ont augmenté. Il est peut-être plus juste de parler d’anxiété, car c’est cette émotion qui est à l’origine de beaucoup de troubles que l’on observe aujourd’hui.
La plupart des personnes que je vois en dehors des sportifs souffrent d’anxiété. On dit qu’environ 20 % des Français seront touchés par des troubles anxieux au cours de leur vie, ce qui est assez impressionnant.
Joffrey : Oui, et la France est l’un des plus gros consommateurs de médicaments.
Sarah : Oui, d’anxiolytiques et d’antidépresseurs. Cela montre bien qu’il y a un vrai problème. Le contexte politique, économique, et même le réchauffement climatique, jouent probablement un rôle.
BLESSURE ET ANXIÉTÉ
Joffrey : Justement, après ta blessure, est-ce que tu peux nous expliquer rapidement comment tu as appliqué tes connaissances en résilience pour surmonter cette épreuve ?
Sarah : Pour être honnête, au début, je me suis dit que j’allais m’effondrer. Je pratiquais mon sport quotidiennement, donc quand on m’a annoncé six mois sans activité, je me suis dit que ce serait très compliqué. Et pourtant, j’ai été assez surprise de la manière dont j’ai réussi à surmonter cette épreuve.
Assez rapidement, je me suis dit que la blessure faisait partie de la vie d’un sportif. J’ai alors réfléchi à mes ressources, à ce que je pouvais faire pour traverser ça du mieux possible.
Une des ressources que j’utilise beaucoup, c’est la méditation de pleine conscience. Je la pratique presque tous les jours, et cela m’a vraiment aidée à prendre du recul sur la situation. Je me suis dit que ma santé n’était pas gravement en danger, et j’ai réussi à accepter ce qui m’arrivait.
Je pense que la blessure n’arrive pas par hasard ; pour moi, il y a toujours une raison derrière. Et j’ai voulu apprendre de cette expérience. À cette période, j’étais très anxieuse, je ne prenais pas assez de repos, et j’étais toujours à fond. Mon corps m’a dit “stop” et j’ai choisi de l’écouter.
Pendant ces mois, j’ai pris plus de temps pour moi, j’ai accepté cette pause, et je pense que c’est cette attitude qui m’a vraiment aidée à surmonter la blessure.
MÉDITATION PLEINE CONSCIENCE ET ANXIÉTÉ
Joffrey : Et d’ailleurs, tu as réalisé un mémoire sur la méditation et l’anxiété, n’est-ce pas ?
Sarah : Oui, exactement. Mon mémoire portait sur les effets de la méditation de pleine conscience sur l’anxiété et la confiance en soi chez les sportifs avant leurs compétitions. C’était une étude vraiment enrichissante, avec des sportifs de différents niveaux. Chacun a ressenti des effets variés grâce à la méditation, et je suis ravie d’avoir pu partager cela avec eux.
Joffrey : J’ai lu ton mémoire, et c’est vrai que moi aussi, j’avais une idée assez figée de la méditation. On imagine souvent quelqu’un en position de lotus, les doigts joints, attendant une éternité. Personnellement, je ne peux pas rester dans cette position ! Mais dans notre programme Sur le chemin de la résilience, on a justement intégré des exercices de méditation active.
On y retrouve notamment des exercices de respiration, qui peuvent se pratiquer en statique, mais aussi en mouvement. Par exemple, on peut les incorporer en faisant du stretching, ou même en marchant, en conduisant, ou en attendant dans une file. Dans le guide, il y a toute une partie pratique, avec des exercices de respiration et des progressions. On propose aussi des exercices d’étirements et de mobilisation articulaire.
On sait que l’un des mécanismes du stress, c’est l’hypertonicité musculaire, donc faire du stretching aide à relâcher les tensions excessives qui peuvent provoquer des pathologies, tant locomotrices que psychosomatiques. Ces exercices physiques ont des bénéfices non seulement sur le corps, mais aussi sur l’esprit. Quand le corps respire mieux, il envoie le message qu’il n’y a pas de danger, ce qui réduit la perception du stress.
Si on hyperventile en permanence, avec une mauvaise oxygénation, cela amplifie le stress. Mais agir sur le physique, que ce soit par la respiration, le stretching ou la mobilisation articulaire, aide à briser ce cycle. Bouger permet de libérer l’adrénaline et d’utiliser le cortisol produit en excès.
J’ai donné un exemple dans le guide : imagine que tu regardes les infos dans ton canapé. Ton corps active tous les mécanismes de réponse au stress, mais tu restes passif. Le cortisol s’accumule sans pouvoir être dépensé, ce qui aggrave le stress. En revanche, les mobilisations articulaires te permettent de bouger et de libérer ces tensions sans provoquer davantage de stress.
Et puis, il y a aussi un module sur les auto-massages, où je montre comment utiliser différents outils comme des bâtons, des rouleaux, des cannes, ou même une simple balle de tennis pour soulager les tensions et les points douloureux. Bien sûr, si on peut avoir recours à une personne de confiance pour faire des massages, c’est encore mieux. Le contact humain favorise la sécrétion d’oxytocine, l’hormone opposée au cortisol.
Sarah : Oui, c’est ça, l’oxytocine est vraiment l’hormone du bien-être et de la détente.
STRATÉGIE MENTALE ET ANXIÉTÉ
Joffrey : Oui, exactement, l’oxytocine favorise le système nerveux parasympathique, qui aide à mieux digérer, à avoir un meilleur sommeil, à se régénérer, et favorise l’anabolisme. C’est l’opposé du cortisol, qui lui, est lié au système nerveux sympathique – qui n’est pas si « sympathique » que ça. Ce dernier est en lien avec le catabolisme, ce qui freine la digestion parce que ce n’est pas le bon moment, et empêche un sommeil profond, car le corps est en alerte, prêt à réagir au danger.
Donc, dans notre programme, on a cette partie sur les exercices physiques, qui permet d’agir concrètement, et on aborde aussi tout ce qui concerne les stratégies mentales, notamment les stratégies de coping.
Sarah : Oui, exactement, les stratégies de coping, ou de gestion du stress. Il en existe plusieurs, et on les utilise plus ou moins inconsciemment au quotidien. Parfois, on ne les applique pas de manière optimale. Pour moi, il est essentiel d’associer l’aspect mental et physique. Dans notre société occidentale, on a tendance à séparer l’esprit du corps, alors qu’ils sont constamment reliés.
C’est ce qu’on explique dans ce programme : comment les liens entre le système nerveux, les hormones, le corps et l’esprit sont toujours présents. Et je trouve qu’il est vraiment important de reconnecter ces deux aspects pour mieux comprendre et agir sur le stress.
SUR LE CHEMIN DE LA RÉSILIENCE
Joffrey : Oui, c’est ça. On développe aussi la perception du stress. En une fraction de seconde, une situation qui peut nous sembler extrêmement stressante, grâce à ces mécanismes et ces stratégies de coping, on peut relativiser. On peut changer notre perception de l’événement. Au lieu de voir cela comme une contrainte ou un danger, on peut le transformer en opportunité de s’élever. Par exemple, avec ta blessure, tu aurais pu te dire : « Je ne pourrai jamais reprendre le sport à mon niveau. » Mais tu as changé ta perception en te demandant : « Qu’est-ce que je peux tirer de cette expérience pour devenir meilleure ? » Et c’est là que tu as appliqué la résilience.
Donc voilà un peu l’idée derrière ce programme. Évidemment, Sarah et moi, on va ajouter encore beaucoup de contenu. On a plein de modules en préparation. Si vous voulez retrouver ce guide, vous pouvez soit contacter Sarah directement via son compte, soit passer par le mien.
Sarah : Oui, tout à fait. On mettra les liens en description de toute façon.
Joffrey : Oui, tout sera en description, et tout le contenu sera accessible en vidéo et en format PDF. L’idée est vraiment de rendre les gens autonomes dans leur pratique. Mais bien sûr, si vous avez des questions, nous serons toujours disponibles pour vous aider.
Sarah : Oui, exactement. Ce sera avec plaisir.
Joffrey : Super, sur ce, à très bientôt.
Sarah : À très bientôt !
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Découvrez l’interview intégrale en version vidéo : Psychologue et Préparatrice Mentale | Bien-Être et Performance | Remise en Forme Tréguier